jeudi 9 novembre 2017

Un seigneur, Enguerrand III de Coucy







1182-1242, né au château de Coucy dans l'Aisne, le seigneur de Coucy avait comme surnom le bâtisseur.

Sa devise : « Roi ne suis, ni prince, ni duc, ni comte aussi. Je suis le sire de Coucy. » 

Toute la hiérarchie féodale est énoncée dans cette devise, qui s’achève par le titre le moins prestigieux, sire, c’est-à-dire un simple seigneur, un hobereau. Mais le sire de Coucy a acquis la gloire les armes à la main. Il se pose donc en preux chevalier, non pas en héritier.




Blason de la famille de Coucy










Seigneur de première race né en 1182 au château de Coucy, il est le fils aîné de Raoul Ier de Coucy et d'Alix II, fille du comte Robert Ier de Dreux. Enguerrand III est, avec Enguerrand VII, le plus prestigieux et le plus intéressant des seigneurs de Coucy. Il est aussi sans conteste le plus ambitieux d'entre eux. Enguerrand III symbolise la lutte opiniâtre des grands féodaux contre la couronne pour préserver leur indépendance. Au cours de sa souveraineté longue d'une cinquantaine d'années, il accorde des chartes de franchises à plusieurs communes relevant de son autorité.

Lorsqu’il meurt en 1242 à Gercy (Aisne), tué accidentellement par sa propre épée qui le transperce à la suite d’une chute de cheval, il laisse à sa descendance un domaine considérable, dominé par une imposante forteresse.

En premières noces, il épouse Béatice de Vignory, veuve du comte de Roucy, Jean Ier. En secondes noces, il épouse Mathilde de Saxe (1172-1209) et de Bavière (1172 - † 13 janvier 1209), veuve de Geoffroy III, comte du Perche. Mathilde de Saxe est la fille d'Henri le Lion, duc de Bavière et de Saxe, et de Mathilde d'Angleterre. En troisièmes noces, Enguerrand III épouse Marie de Montmirail et d'Oisy, fille de Jean de Montmirail, seigneur de Montmirail et de Condé qui lui donne six enfants : Marie de Coucy qui épousa le roi Alexandre II d'Écosse dit Le Pacifique, puis vers 1251/1252 Jean d'Acre († 1296), fils de Jean de Brienne, roi de Jérusalem et empereur d'Orient. Raoul II de Coucy († en 1250 au cours de la Bataille de Mansourah en Égypte lors de la septième croisade, près du comte d'Artois, frère de saint Louis, qu'il défendit au prix de son sang. Enguerrand IV de Coucy († 1311) Jean de Coucy Alix de Coucy qui épouse le comte de Guînes, Arnould III Jeanne de Coucy qui épouse Jean Ier seigneur de Mailly, d'Acheu et de Ploich.


Né en 1182, ce grand homme entre dans l'histoire grâce à son désir de gloire, de réussite sociale, de courage et de tout ce qui peut honorer son amour-propre. Nommé « le bâtisseur », Enguerrand III ne cesse de défendre son indépendance tout au long de sa vie. Il détient une grande puissance et devient le porte-parole des grands barons de la région. Il ne cesse d'agrandir son territoire grâce à ses nombreuses batailles gagnées et décide alors de faire construire de nombreux châteaux : Coucy, Marle, Saint-Gobain, Folembray… Coucy est le lieu que ces ancêtres lui ont laissé. Mais le château n'est pas au goût de sire Enguerrand III. Il décide donc de tout démolir et de construire une demeure à sa hauteur. Il fait édifier quatre tours et un donjon ainsi que des remparts pour consolider sa protection et protéger la grandeur de son château. Les ruines de ces constructions vivent encore au cœur de la ville de Coucy-le-Château-Auffrique. Il devient un des plus puissants seigneurs du 13e siècle. Une vie glorieuse qui l'amène à une mort assez particulière.


La Maison de Coucy est le nom de trois familles :

* La première, qui tire son origine d'un comte de Chartres, en 965, s'est divisée en deux branches, dont l'une s'éteignit en 1213, et dont l'autre, qui prit le nom de Coucy-Vervins, subsiste encore.

* La deuxième famille, issue en 1213 d'Enguerrand de Guines, neveu du dernier sire de Coucy, s'est éteinte en 1400 dans la personne de Marie de Coucy, épouse du comte de Bar.

* La troisième, qui ne se rattache pas aux deux précédentes selon Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, est originaire d'Artois et s'est établie en Champagne. Selon la même source on peut aussi l'orthographier "de Coussy". Au XIXe siècle le prénom Enguerrand a été donné à plusieurs de ses membres, dont le plus important fut Louis-Enguerrand de Coucy (1760-1834), chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, officier au régiment d'Artois, sous-préfet de Vitry-le-François en 1814 et préfet du Jura de 1816 à 1820.


En 1226, le roi Louis VIII le Lion meurt inopinément en laissant le trône des Capétiens à un enfant de douze ans, le futur saint Louis. La régence du royaume est confiée à la mère du jeune prince, la reine Blanche de Castille. Enguerrand juge le moment opportun pour asseoir définitivement la suprématie des grands barons, dont il se fait le porte-parole. Pour montrer sa puissance et légitimer ainsi ses intentions, il entreprend la construction de nombreux châteaux forts dont le Château de Coucy, Marle, Assis-sur-Serre, Saint-Gobain et Folembray. Suite à ces constructions voici les rumeurs divulguées à travers les âges : En position de force, Enguerrand réussit à convaincre les grands seigneurs, ses pairs, de l'aider à enlever le jeune Louis IX (futur saint Louis) pour ceindre la couronne royale à sa place. Le complot aurait reussi sans la trahison de Thibault IV de Champagne qui, au dernier moment, se rangea du côté de Blanche de Castille, certainement séduit par ses charmes. Véridique ou non : Le sire de Coucy n'en gardera pas moins la réputation du plus puissant baron du royaume.


Malgré les recherches de quelques auteurs, l’origine de Coucy nous est encore inconnue. On sait seulement que ce pays faisait partie, sous les premiers rois de France, de la terre de Mège, sur l’étendue de laquelle nous n’avons aucun renseignement précis ; et qu’à cette époque il n’existait du nom de Coucy d’autre localité habitée qu’une bourgade située dans une forêt dite de Voas entre Saint-Quentin, Noyon, Laon et Soissons. Du reste on ignore complètement la véritable étymologie du mot Coucy. Ce qui paraît hors de doute, c’est que, vers l’an 500, Clovis, qui depuis quelques années, avait obtenu cette terre de Mège dans le partage que s’étaient fait les vainqueurs de Syagrius, en concéda une partie à Saint-Rémy, archevêque de Reims, et que cette bourgade se trouva comprise dans la donation. A sa mort, Saint-Rémy légua son domaine à l’Eglise de Reims à qui il appartint sans contestation pendant plus de quatre siècles, et ce ne fut qu’en 909 que l’archevêque Hervé, redoutant à la fois la convoitise des seigneurs voisins et l'approche si terrible des Normands, se résolut à le mettre à l'abri de leurs coups par la construction d'une redoutable forteresse. 11 choisit, comme emplacement la montagne qui défend et domine au sud le village de Coucy et y fit bâtir un château du mérite nom. A partir de ce moment, cette place acquit une véritable importance et devint partant un plus grand sujet d'envie.

Les travaux du château de Coucy, commencés vers 1225, se poursuivront jusqu'à sa mort en 1242. À l'extrémité ouest de la ville de Coucy, il bâtit un énorme quadrilatère, qu'il flanque de quatre tours colossales et qu'il couronne d’un donjon dont le célèbre architecte Viollet-le-Duc dira : « auprès de ce géant, les plus grosses tours connues, soit en France, soit en Italie, ou en Allemagne, ne sont que des fuseaux ». Les dimensions de ce donjon – cinquante-quatre mètres de hauteur, trente-deux mètres de diamètre, cent mètres de circonférence, et sept mètres cinquante d’épaisseur de murs à la base - traduisent la démesure de l'ambition de ce prince qui épousera, entre autres, la petite-fille d'Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre.




Généalogie



Décédé en 1242


Ses parents :

* RAOUL Ier de Coucy Sire de Coucy, Marle, la Fère, Seigneur de Vervins et Crécy, Croisé de BOVES 1135-1191 
* ALIX de Dreux CAPET 1156-1217/


Union(s) et enfant(s):

* Marié en 1204 avec Mathilde de Bavière d'ESTE 1172 
* Marié avant 1214 avec MARIE dame de Condé-en-Brie de MONTMIRAIL †1271 dont 

Ses enfants:

° ALIX de Coucy de BOVES 1219
° Marie de Coucy de BOVES 1220..1225-1257 
° Jeanne de Coucy de BOVES 
° Raoul II de Coucy Sire de Coucy, Marle, la Fère, Seigneur de Crécy, Montmirail, ...Vicomte de Meaux, Croisé de BOVES †1250 
° Enguerrand IV de Coucy Sire de Coucy, Marle, la Fère, Oisy, Seigneur de Crécy, Montmirail, ...Vicomte de Meaux, de BOVES †1311


Ses frères et sœurs :

¤ Thomas de Coucy Seigneur de Vervins de BOVES †1253
¤ Agnès de Coucy de BOVES ca 1175-1214/


Ses demi-frères et demi-sœurs :

Du côté de RAOUL Ier de Coucy Sire de Coucy, Marle, la Fère, Seigneur de Vervins et Crécy, Croisé de BOVES 1135-1191 avec AGNES de Hainaut la Boiteuse de FLANDRE 1142-1173

- Anne de Coucy de BOVES 
- Isabeau de Coucy de BOVES 
- Yolande de Coucy de BOVES 1164-1222





*




Les seigneurs de Coucy


Une notice sur les seigneurs de Coucy 

Les grandes personnages du château de Coucy
http://www.chateau-coucy.fr/grandes figures.pdf

Melleville (historien du XIXe siècle) raconte Coucy


L'Aisne, une terre de Grandes familles


L'abbaye de Nogent et les sires de Coucy, d'une société historique de Haute-Picardie



La fiche historique de l'association sur le Château




*










*









dimanche 23 juillet 2017

Le Château de Coucy



Armorial de la Famille de Coucy




Le château d'une puissante famille. En 1214, Enguerrand III de Coucy participe à la victoire de la bataille de Bouvines, près de Lille, première grande bataille européenne et ciment du sentiment national naissant.
Au XIVe siècle, Enguerrand VII de Coucy, grand diplomate, en fait un somptueux palais. Un décor qui survit à sa disparition. La première représentation connue du thème iconographique des Neuf Preuses, sculptée sur une cheminée monumentale aménagée à Coucy par Louis d'Orléans vers 1400 et publiée au XVIe siècle par Androuet du Cerceau, inspire au XIXe siècle l'architecte Viollet-le-Duc pour réaliser la cheminée de la grande salle du château de Pierrefonds. Quatre siècles de destruction. Démantelé en 1652, le château sert de carrière de pierres jusqu'à son acquisition par Louis-Philippe en 1829, puis par l'État en 1848. Plusieurs architectes, dont Viollet-le-Duc, se succèdent pour préserver les ruines. Au cours de la Première Guerre mondiale, les quatre tours et le donjon sont détruits par l'armée allemande.










۩   Le Château de Coucy, à Coucy-le Château-Auffrique


Le château de Coucy est un ancien château-fort, construit à partir du XIIIe siècle, dont les vestiges se dressent sur la commune de Coucy-le-Château-Auffrique dans le département de l'Aisne en région Picardie. Les ruines du château font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862.




Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 9 décembre 1964.

























Dénomination : Château-Fort


Localisation : Rue du Château, 02380, Coucy-le Château-Auffrique, département de l'Aisne.


Région : Hauts-de-France (Picardie)


Année de construction :  XIII e Siècle











L'architecture : 


 Le château de Coucy dut être élevé très rapidement, ainsi que l'enceinte de la ville, qui l'avoisine de 1225 à 1230. Le caractère de la sculpture, les profils, ainsi que la construction, ne permettent pas de lui assigner une date plus ancienne ni plus récente.
 Le château de Coucy n'est plus une enceinte flanquée enveloppant des bâtiments disposés au hasard, ainsi que les châteaux des XI ième et XII ième siècles, c'est un édifice vaste, conçu d'ensemble et élevé d'un seul jet sous une volonté puissante et au moyen de ressources immenses.
Son assiette est admirablement choisie et ses défenses disposées avec un art dont la description ne donne qu'une faible idée. Bâti à l'extrémité d'un plateau de forme très irrégulière, le château de Coucy domine des escarpements assez rapides qui s'élèvent de cinquante mètres environ, au dessus d'une riche vallée terminée au Nord - Ouest par la ville de Noyon, et au Nord-Nord-Est par celle de Chauny, il couvre une surface de dix mille mètres environ. Entre la ville et le château, est une vaste basse cour fortifiée dont la surface est triple au moins de celle occupée par le château.

 Cette basse cour renfermait des salles assez étendues dont il reste des amorces visibles encore aujourd hui, enrichies de colonnes et chapiteaux sculptés avec voûtes d'arêtes, des écuries, et une chapelle orientée du rez de chaussée. C'est la chapelle romane dont nous venons de parler.
On ne communiquait de la ville à la basse cour ou baille, que par une porte donnant sur la ville et défendue contre elle par deux petites tours. La baille était protégée par le donjon qui domine tout son périmètre et ses remparts, flanqués par les deux tours extrêmes du château. Un fossé de vingt mètres de largeur sépare le château de la basse cour, un seul pont jeté sur ce fossé donnait entrée dans le château, et était composé de piles isolées avec deux tabliers à bascule en bois défendus par deux portes avancées, et deux corps de garde posés sur des piles, de manière à laisser libre le fond du fossé.
Une porte est munie de doubles herses et de vantaux, cette porte s'ouvre sur un long passage voûté, qu'il était facile de défendre et qui devait être muni de mâchicoulis sous le passage. Des deux côtés du couloir, sont disposées des salles de gardes voûtées et pouvant contenir de nombreux postes. Au dessus, s'élevait un logis à plusieurs étages dominant la porte et se reliant à une courtine.
Du couloir d'entrée, on débouchait dans la cour du château entourée de bâtiments appuyés sur la courtine. Les bâtiments de service, voûtés, se trouvaient au rez-de-chaussée et étaient surmontés de deux étages.
 Les appartements d'habitation, à trois étages du côté où le château est le moins accessible du dehors, et desservis par un grand escalier, de vastes magasins voûtés, à rez de chaussée, celliers avec caves au dessous, fermées en berceau ogival.
 Les magasins portaient au premier étage la grande salle éclairée sur les dehors, on voit les soubassements de la chapelle qui, au premier étage, se trouvait de plein pied avec la grande salle.
 Les cuisines communiquaient avec les caves  par un escalier particulier, Elles possédaient une cour particulière, à laquelle on arrivait sous la chapelle, dont le soubassement formant Rez-de-chaussée reste à jour.
 Quatre tours possèdent deux étages de caves, et trois étages de salles au-dessus du sol, sans compter l'étage des combles... Elles sont, comme on le remarquera, très saillantes sur les courtines de manière à bien les flanquer. Ces tours qui n'ont pas moins de dix huit mètres de diamètre hors œuvre, sur trente cinq mètres environ, de hauteur au dessus du sol extérieur.
 Ces dimensions ne sont rien à côté du donjon qui porte trente un mètres de diamètre hors œuvre, sur soixante quatre mètres depuis le fond du fossé dallé, jusqu au couronnement. Outre son fossé, ce donjon possède une enceinte circulaire extérieure, ou chemise, qui le protège contre les dehors du côté de la baille.

 On montait du sol de la cour au chemin de ronde de la chemise, par une rampe près de l'entrée du donjon. On communiquait des salles de cuisines avec les dehors au moyen d'un escalier descendant au fond du fossé de la chemise, et par une poterne percée munie de vantaux de mâchicoulis et de herses correspondant à une seconde poterne, muni d'un pont levis donnant sur l'escarpement et masquée par la tour.
 Un chemin de ronde inférieur, voûté en demi berceau, percé au niveau du fond du fossé, suit la circonférence de la chemise et était évidemment destiné à arrêter les travaux des mineurs comme nos galeries de contre mine permanentes ménagées sous les revêtements des courtines et bastions.

par E Emmanuel Viollet-Leduc, "Description du Château de Coucy"  (1884)

Pour lire la suite du livre numérique, page 8  http://books.google.fr/books?







Matériaux : Pierre. 









Historique :


Dès le commencement du Xe siècle, il existait déjà sur l'emplacement du château actuel de Coucy, une forteresse bâtie par un archevêque de Reims. Ce territoire appartenait au siège de Reims depuis Saint-Rémi à qui il avait été donné par Clovis.
 En 928 le Comte de Vermandois Herbert s'en empara et y renferma Charles le Simple. Thibaut comte de Troyes, surnommé le Tricheur, le gagna et le perdit plusieurs fois, l' archevêque de Reims finit par le donner en fief au fils du comte pour un cens annuel de soixante sous. De ce premier domaine il ne reste aucun vestige, peut être la chapelle qui, autrefois, existait dans la basse cour du château. Elle a été un débris de ces constructions antérieures au X iè siècle, la forme de son plan pourrait le faire supposer, ce que l'on ne saurait contester, c'est que les parties les plus anciennes du château ne remontent pas au delà du commencement du XIIIie siècle.


Ce fut Enguerrand III, le vassal le plus puissant de la couronne de France, qui non seulement éleva le vaste château de Coucy dont nous avons encore les restes, mais qui fit bâtir toute l'enceinte de la ville. Enguerrand III eut des démêlés avec l'archevêque de Reims, il ravagea le territoire de cette église qui ne rentra en possession de ses terres que par l'intervention de Philippe Auguste. Enguerrand fit partie de l'expédition contre les Albigeois avec le célèbre comte Simon de Montfort, il fut un des héros de la bataille de Bouvines. Peu après, il eut de nouveaux démêlés avec le chapitre de Laon, il s'empara de la cathédrale, enleva le doyen, le fit enfermer à Coucy, et ravagea les terres de l'église. La querelle dura deux années pendant lesquelles malgré les protestations des évêques voisins, et l'intervention du pape, le doyen resta en prison. Enguerrand contracta des alliances qui augmentèrent encore sa puissance et ses richesses, il se maria trois fois, et sa dernière femme Marie de Montmirail lui apporta en dot la terre de Condé en Brie.


Coucy.
  Les murailles et les tourelles du château datent de 1052, la grosse tour du milieu, haute de cent soixante seize pieds, montre un des plus beaux vestiges du moyen-âge.

 Au dessus de la porte principale, on voit encore un chevalier armé de toutes pièces, visière baissée, qui s'élance vaillamment contre un lion furieux.
 Près de l'entrée se trouve un bloc de pierre soutenu par trois lions ceci est un monument dit "un auteur de chroniques", fut bâti et dessiné en mémoire d'Enguerrand III, lequel, averti par ses gens qu'un lion féroce et indomptable parcourait la campagne mangeant et dévorant les blés, froments, femmes, et petits enfants, alla droit à lui et le pourfendit d'un bon coup de sa longue rapière. Aussi, tous les ans, les bourgs voisins, délivrés de cette bête force et hardie, députaient un manant en habit de fête qui, faisant claquer son fouet à trois reprises à l'entrée du pont levis, venait offrir au seigneur une certaine corbeille remplie de pains d'épices et autres gourmandises, en souvenir de la délivrance opérée par la bonne épée d'Enguerrand.

Cette histoire qui a tout l'air d'être de la même famille que la gargouille de Rouen, la bête du Gévaudan, et autres monstres dont on ne trouve plus traces que dans les légendes... Comme tous les grands fiefs, le château de Coucy, retourna aux mains des rois de France et devint une résidence royale.
 A la suite des troubles de la Fronde, Mazarin démantela les remparts. Depuis Mazarin, les ruines se sont considérablement accrues, le tremblement de terre, qui se fit sentir en France en 1692, fendit du haut en bas la grande tour dont les murs sont d'une épaisseur de vingt un pieds. Les autres tourelles subsistent encore dans leur entier, mais les voûtes qui formaient trois étages se sont écroulées pour la plupart.
 Ce château célèbre, qui était, il n'y a pas deux siècles, une des merveilles de la France et peut être une des plus fortes places du royaume, n'est plus de nos jours qu'un triste monument témoin de la magnificence de ses anciens seigneurs.












Descriptif du Château:


- Le châtelet d'entrée de la haute cour du château

- Une notice historique sur le château

- Le procédé d'élévation du donjon, d'Eugène Viollet-Leduc

Programmes résidentiel du château de Coucy




Le Château








- Un livre sur la prise et le siège du château de Coucy en 1487 au nom du roi Charles VIII




*



La ville de Coucy-le Château-Auffrique





Les seigneurs







*  *  *





Des minis-expositions


- L'Empire du trait


- Les bâteaux du patrimoine


- Trois expositions du site Château de Versailles


- L'exposition coloniale, Marseille, 1906






*   *   *





Une reconstitution numérique:





Des photos:








































Une coupe du Donjon




















jeudi 22 juin 2017

Un seigneur, Guy-le-Rouge













Gui de Montlhéry, dit le Rouge, connu comme Gui Ier de Rochefort était un seigneur français du Moyen Âge né en 1055, mort en 1108, qui exerça des charges importantes sous Philippe Ier. Il était comte de Rochefort, seigneur de Chevreuse, de Châteaufort, de Gournay-sur-Marne et de Crécy-en-Brie. Il était le fils de Gui Ier de Montlhéry et d'Hodierne de Gometz.

Guy le Rouge, dont le père était seigneur de Montlhéry, hérite du domaine de Rochefort de sa première femme, Adeline, et il prend le nom de Guy Ier de Rochefort.
En 1091, il gagne la confiance du roi Philippe Ier et il en devient le sénéchal de 1091 à 1095. Il part en 1096 pour la première croisade, dont il revient en 1104. À cette époque, il fiance sa fille Lucienne avec le dauphin, futur Louis VI le Gros. Cette alliance conforte son influence sur la couronne, mais elle provoque la jalousie des autres grands du royaume qui parviennent à faire annuler les fiançailles pour consanguinité.

Les Garlande montent une cabale et persuadent le pape Pascal II d'annuler l'union. Gui le rouge rompt avec le roi et organise alors les révoltes des petits vassaux, mais Louis VI finira par le mater. Accablé par ces événements, Guy le Rouge s'éteint entre 1108 et 1109. Durant toute sa vie, il s'est évertué à propager le culte de saint-Arnoult autour de Paris, en particulier à Gournay-sur-Marne, où il fait construire une chapelle, et à Marolles-en-Brie.






A la fin du Xe siècle, la royauté était réduite à quelques domaines. Louis VI le gros dut combattre pour dompter les seigneurs. Le comté de Rochefort était une des principales seigneuries des temps féodaux qui grâce à ses nombreux châteaux et vassaux le rendait maître des communications entre Paris et Chartres et Orléans. Son fils Guy de Montlhéry dit le Rouge en se mariant avec Adelaide (ou Adeline) avant 1063, héritière du domaine de ROCHEFORT devint en 1095 le 1er Comte de Rochefort. Adelaide possédait probablement Rochefort et St Arnoult terres données par le roi ultérieurement.
Le comté est délimité au nord par la commune de Bonnelles, au sud par Saint-Arnoult. Guy le Rouge (en raison de ses cheveux), né après 1040, fils de Guy Ier et de Hodierne de Montlhery (Gometz) fut le serviteur fidèle du roi Henry Ier puis de Philippe Ier, qui l’éleva à la dignité de sénéchal. Il devint l’un des plus riches seigneurs d’Ile de France, plus puissant que le roi lui même. Il fut Seigneur de Gometz, de la Ferté Beaudoin et de Chateaufort par son père Guy Ier. Il est établi qu’il fit construire le château de Bréthencourt. Adelaide fonde le prieuré de Bréthencourt et meurt en 1099. Guy le Rouge se remarie avec Elisabeth de Crécy de Montdidier et devient donc en plus Seigneur de Crecy et châtelain de Gournay.
 Guy le Rouge participa à la première croisade de 1096 et s’enrôla dans la « Sainte Milice ».et rentra en France en 1104 chargé de gloire et de biens. Il retrouva ses titres de sénéchal et de dapifer. Il n’est pas complètement démontré mais probable qu’il construisit le château-fort dont certaines ruines restent encore visibles et qui domine la vallée de la Rémarde et celle de la Rabette. Philippe Ier, pour asseoir sa puissance, fiança Louis le gros son fils et successeur à Luciane, la plus jeune fille de Gui, laquelle n’était pas encore nubile. Après la rupture des fiançailles par Philippe, ce qui rompit l’alliance entre Guy et la famille royale, Guy le rouge provoqua la jalousie des petits seigneurs des alentours dont les frères Garlande, qui attaquèrent le château de Montlhéry démantelé par Philippe Ier à l’exception de la tour toujours dressée.








  







Gui Ier de Rochefort dit Guy le rouge est né Vers 1055 et mort en 1108.

Liens de parenté:

* Ses parents
Son Père Gui Ier de Montlhéry (1031-1095)  https://fr.wikipedia.org

Sa Mère Hodierne de Gometz  https://fr.wikipedia.org




* Sa fratrie
Milon Ier de Montlhéry  https://fr.wikipedia.org
Mélisende de Montlhéry  (1038-1097)  http://gw.geneanet.org
Isabelle de Montlhéry  http://gw.geneanet.org
Béatrice de Montlhéry  (1112-1143)  https://fr.wikipedia.org
Alix de Montlhéry


Milon Ier de Montlhéry était seigneur de Montlhéry




* Ses enfants
Lucienne de Rochefort (1088-1137)  https://fr.wikipedia.org
Gui II de Rochefort  https://fr.wikipedia.org
Hugues de Crécy  (1068-1108)  https://fr.wikipedia.org


Gui II de Rochefort était Comte de Rochefort, seigneur de Gournay au commencement du XIIe siècle.

Hugues de Crécy était seigneur de Gometz au commencement du XIIe siècle.





Sur wikipédia


Le Château de Guy le rouge



Les seigneurs de Montlhéry




Une biographie sur Guy-le-Rouge page 17



Une biographie en vieux Français 




Rochefort-en-Yvelines










*   *   *
Constructions de forteresse; 

- Au XIe siècle ; Bréthencourt, à Saint-Martin de Bréthencourt, fief de montfort, dit la forteresse de guy le rouge
http://maintenance-et-batiment.blogspot.fr

- Xe siècle, Le grand-père de Guy le rouge, Thibaud File Etoupe, premier comte de Montlhéry, fit bâtir la château de Montlhéry
http://www.montlhery.fr



Probablement Châteaufort-en-Yvelines, Rochefort-en-Yvelines







Généalogie





Des Montlhéry-Rochefort








Des seigneurs







Du coté de sa mère



 












Les minis expo





¤  L'astronome du roi et le satellite
http://expositions.obspm.fr/cassini/








¤ Panorama de l'art
http://www.panoramadelart.com/moyen-age









¤  Paysage et jardin
http://www.photo.rmn.fr







¤  Ciel et terre
http://expositions.bnf.fr/ciel/index2.htm











vendredi 19 mai 2017

Le Château-fort de Nesles
















Seringes-et-Nesles est une commune française, située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France entre deux grands noms de la Champagne Château-Thierry et Reims. Edifié en 1226 pour un cadet des rois de France, le comte Robert III de Dreux, sur un plan identique à celui du château royal de Dourdan, le château de Nesles est passé ensuite dans la maison de Châtillon. La forteresse fut l’un des derniers points de résistance à l’invasion anglaise durant la guerre de cent ans.











Dénomination : Château-fort


Localisation :  02130 Seringes-et-Nesles, département de l'Aisne.





Région : Hauts-de-France (Picardie)


Année de construction :  XIIIe siècle 















L'architecture : 







La construction de Nesles, à côté de Fère et sur la frontière de Champagne, prend dès lors un aspect politique. C'est sans doute pour cette raison que le château fut édifié sur le modèle et probablement avec les architectes du château royal de Dourdan, construit pour Philippe Auguste quelques années plus tôt. C’est un des exemples les plus parfaits subsistant en France de l’architecture militaire de cette époque, dite "philippienne". Le château est le prototype de la forteresse telle que les concevait Philippe Auguste. Il fut l’un des derniers points de résistance à l’invasion anglaise durant la guerre de cent ans.
Démantelé pendant les guerres de religion, il est en cours de restauration depuis 1970 et garde fière allure.
Construit en 1226 par les comtes de Dreux et de Baine, l’enceinte forme un carré de 60 m de côté, flanqué de huit tours rondes construites aux angles et aux milieu des côtés, le château possédait un puissant donjon cylindrique. Isolé à l'angle Sud-Est par un fossé particulier, le donjon mesurait 30m de haut pour un diamètre de 11m, l’ensemble était entouré de douves en eau, dont une partie subsiste.
Le plan d’origine est resté intact.
Au début du XVIe siècle, un charmant logis en brique et pierre a été construit en remplacement d’un ancien bâtiment de garnison. Bien que démantelé au cours des guerres de religion est ayant perdu tous ses niveaux supérieurs, le château garde encore fière allure et beaucoup de charme.
Deux de ses trois niveaux sont voûtés d'ogives et communiquent entre eux par un escalier rampant dans l'épaisseur du mur.
Les courtines et les tours sont garnies et perçées de hautes archères.

Les bâtiments d'origine ont entièrement disparus (logis seigneurial, bâtiments de garnison, chapelle ?). A la fin du XVème siècle, le logis seigneurial fut reconstruit par la famille de Louvain dans le goût de la renaissance. Sa jolie façade en brique et pierre, avec fenêtres et porte à moulurations gothiques, comprenait une tourelle polygonale abritant un escalier à vis pour accéder à l'étage. Elle vient égayer l'austérité des lieux.

A l'intérieur, le rez-de-chaussée dispose d'une magnifique salle voûtée sur ogives et comprenant un puits. La salle du premier étage dispose d'un four à pain et d'une cheminée, et le deuxième étage aujourd'hui découvert comprenait une salle sous charpente. Ses dimensions, sa qualité et son état de conservation exceptionnel en font un témoin rare des constructions philipiennes. Les visiteurs ne manqueront pas de se rendre dans les logis seigneuriaux, reconstruits au XVe siècle en style "Renaissance", qui atténuent l'austérité de l'ensemble.
















Historique:

Édifié en 1226 pour un cadet des rois de France, le comte Robert III de Dreux, sur un plan identique à celui du château royal de Dourdan, le château de Nesles est passé ensuite dans la maison de Châtillon. La forteresse fut l’un des derniers points de résistance à l’invasion anglaise durant la guerre de cent ans.
En 1436, elle échoit par mariage à Guillaume de Flavy, capitaine-gouverneur de Compiègne, accusé sans preuve d’avoir livré Jeanne d’Arc par trahison aux anglais. Flavy fut assassiné à Nesles par ordre et sous les yeux de sa femme…Passé aux Montmorency en 1529, puis à divers seigneurs, dont le maréchal de Clérembault et les Bouthilier de Chavigny, le château est démantelé durant les guerres de religions au XVIe siècle. Transformé depuis lors en exploitation agricole, il a été classé Monument Historique en 1922 et restauré à partir des années 70.

Nesles ayant servi de refuge aux Huguenots, on suppose que c'est à cette époque que fut ordonné son démantèlement : toitures, couronnements, crénelages disparurent, ainsi que les étages supérieurs.

 Le 31 juillet 1918, lors de la deuxième bataille de la Marne, au cours de l'offensive du Général Mangin, les " Sammies " de la 42e division U.S. " Rainbow ", dont le chef d'état-major était le Général Mac-Arthur, prennet d'assaut la forteresse, après un terrible bombardement d'artillerie lourde, et contraigant l'ennemie à la retraite sur la Vesles.












* Le patrimoine à Seringes-et-Nesles

Sur la base Mérimée
http://www.culture.gouv.fr

http://www.chateaudenesles.com/


Une étude historique sur le château


Robert III de Dreux
https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_III_de_Dreux

Les Comtes de Dreux
http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Dreux.pdf



Tourisme Aisne
http://www.evasion-aisne.com




La ville de 
Seringes-et-Nesles
https://fr.wikipedia.org/wiki/Seringes-et-Nesles

http://www.conseil-general.com/













Des mini-expositions




* Le Château de Chenonceau


* L'abbatial de Conques


* Au royaume d'Alexandre le Grand


* Du jardin au paysage, le végétal dans l'architecture du XXe siècle


* Charentes Maritimes, l'art Roman à ciel ouvert