Blason de Jean de Dunois |
Le Château de Châteaudun, à Châteaudun.
Sur la route d'Alençon, au coeur de la triangulation Chartres, Le Mans, Orléans, cette capitale du Dunois fut aussi une place forte, surplombant le Loir, elle fût, dès l'époque romaine, mentionnée par Grégoire de Tours à la fin du VIe siècle sous le toponyme de Castum-Dunense.
Le château superpose de manière harmonieuse l'architecture militaire du Moyen Âge et les styles gothique et Renaissance.
Dénomination : Château
Localisation : 28200, Châteaudun.
Région : Centre-Val-de-Loir
Année de construction : XIIe siècle
Le château de Châteaudun est un château édifié entre le XIIe siècle et le XVe et XVIe siècles, qui est situé sur un éperon rocheux dominant la ville de Châteaudun et le Loir, dans le département d’Eure-et-Loir en France. Le donjon, bâtiment le plus ancien, a été construit vers 1180 par Thibaut V, comte de Blois. Jean de Dunois (1402-1468), bâtard de Louis Ier d'Orléans et compagnon de Jeanne d'Arc qui avait reçu le château en récompense de la libération de son demi-frère Charles d’Orléans, prisonnier des Anglais, le transforme en résidence en ajoutant un corps de logis de style gothique et la chapelle. Une deuxième aile de style Renaissance est ajoutée au XVIIe siècle.
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La façade Ouest ou de Saint-Médard, dont la base se trouve masquée par les lourds créneaux d' un vieux mur d' enceinte qu' éperonnent de solides contreforts, a un effet moins saisissant. Elle est cependant remarquable par ses belles proportions; sa grande étendue presque égale à celle de la précédente, ses trois rangs de fenêtres gothiques, sa galerie de mâchicoulis ornée de lucarnes à pignons sculptés et son immense toiture aiguë. Ses fenêtres du rez-de-chaussée sont fortement grillées de barreaux forgés et quadrillés. Son pignon Nord est situé sur la partie inférieure du toit flanqué d' une jolie échauguette.
Le donjon, qui est voisin, la domine de sa puissante stature et de son vaste toit conique, il est appelé Donjon ou tour de Thibaud le Tricheur. On pénètre dans la cour du château par la belle porte ogivale du fond de la rue de Luynes que le duc de Luynes a fait construire en 1850 sur l' emplacement d' un ancien portail. Lorsqu'on l'a franchie, on se trouve dans une cour peu spacieuse dont la plus grande partie est entourée de bâtiments disposés en rectangle, inégalement fermé sur trois côtés et ouvert à l' Est. Le côté le plus remarquable est la façade de l' aile Nord, un beau gothique tertiaire.
Sous la forme de flammes gracieuses, la pierre donne un délicieux couronnement au cadre élégant des fenêtres ou s' étend, en charmante galerie à l' extrémité inférieure de la toiture pyramidale, des gargouilles fantastiques qui, en tourelles légères et à jour, flanquent de chaque côté de la cage de la partie supérieure du grand escalier.
Trois portes riches de beautés, différentes et ornées des plus délicates sculptures sont greffées sur cette facade, celle du milieu donne sur la salle des gardes, celles des deux extrémités sur des escaliers dont Chambord et Blois pourraient s' énorgueillir.
L' escalier du fond de la cour conserve le caractère gothique de l édifice, le grand escalier porte un cachet Renaissance admirable d' élégance et de perfection, qui fait presque regretter à l' œil de ne pouvoir contempler assez longtemps la pureté et la variété des dessins tracés sur la pierre. A l'exception du pavillon du grand escalier qui montre extérieurement les ouvertures gracieusement découpées de trois paliers superposés, et l' escalier du fond de la cour, avec ses deux étages de fenêtres aux riches traceries, ses belles niches et ses élégants clochetons si bien fouillés, cette façade n' est élevée que d' un étage au dessus du rez de chaussée. Elle n' en produit pas moins l' effet le plus grandiose et le plus saisissant. L' année dernière encore on pouvait remarquer au sommet du joli pignon à rampants couverts de crochets qui fait face à l' Est, la statue en pierre de l' illustre Dunois, un obus prussien l' a brisée le 18 octobre 1870.
Le côté qui clôt la cour à l' Ouest n' est pas aussi remarquable, il ne présente pas à l' œil le même développement les constructions de la Sainte Chapelle le masquent presque à sa partie médiane et il se trouve flanqué en avant d' une tourelle octogonale décorée de cordons et de petits contreforts prismatiques qui renferme le troisième escalier.
L ornementation en est généralement très sobre excepté à la partie supérieure où se voient quatre belles lucarnes en pierre couvertes de sculptures. Le côté Nord est occupé par la chapelle connue sous le nom de Sainte-Chapelle de Dunois jadis sous l' invocation de Notre-Dame et de saint-Jean-Baptiste et par la tour de Thibaud le Tricheur. La Sainte-Chapelle s' appuie par l' extrémité de sa nef à la façade précédente et tourne son abside vers l' Est, elle mesure environ 30 mètres de longueur sur une largeur moyenne de 8 mètres pour une hauteur d' environ 20 mètres du faîtage au sol.
Deux petites chapelles latérales, qui intérieurement surtout, lui donnent la forme d' une croix latine composée d' une abside d' un transept et d' une nef unique constituent le transept lui même. A la petite chapelle sur la cour est adossé un charmant campanile quadrangulaire, il est élevé de six étages divisés par des cordons prismatiques irrégulièrement percé de jolies fenêtres et orné d' un entablement très mouvementé, surmonté d' un toit peu élancé qu' aucun épi ne couronne. Aux quatre angles de ce campanile, des pilastres de la plus grande simplicité jusqu' au cinquième étage montrent, dans leur partie supérieure, des choux admirablement fouillés. Des blasons martelés par la Révolution font saillie sur deux côtés seulement du dernier étage. Par sa proximité avec la grosse tour, la Sainte-Chapelle n' est éclairée qu' à l'Est et au Nord par deux rangs de fenêtres assez irrégulières de style ogival du XVe siècle dont plusieurs ont de belles traçeries. Autrefois, le rang inférieur était garni de magnifiques vitraux qui tamisaient un jour mystérieux dans ce joli sanctuaire, mais Prussiens ont pris le soin de l' en débarrasser presque complètement en 1815. Sur la muraille de la Sainte-Chapelle, à 3 mètres de hauteur environ du côté de la cour, règne une bande noirâtre entrecoupée par de belles armoiries plus moins bien conservées. C' est le dernier vestige de la décoration funèbre faite à l' occasion des funérailles de Léonor de Longueville.
Le donjon
C' est au milieu, du côté gauche de cette église haute que commence l' espèce de passage mobile au fond duquel ouvre la véritable porte du donjon. On aborde celui-ci par une galerie circulaire ou chemin de ronde creusée dans l' épaisseur de la muraille entre la voûte, presque hémisphérique de la salle du Rez-de-Chaussée, et le pavé du premier étage.
Un chemin de ronde semblable existe entre la voûte du premier et le pavé du second. Ces deux galeries sont éclairées chacune par cinq étroites et profondes ouvertures dont la disposition indique qu' elles servaient d' observatoires. Elles étaient évidemment établies pour le service des sentinelles dont les regards plongeaient sur les environs et dont la vigilance faisait la sécurité de la place.
Du premier chemin de ronde, si l' on monte quinze marches par un étroit escalier en spirale, on aborde une vaste salle à voûte hémisphérique éclairée par trois hautes fenêtres aux profondes embrasures ogivales. Le donjon étant le siège de la puissance féodale des comtes de Dunois, cette pièce formait la chambre baronale où les vassaux juraient foi et hommage à leur suzerain. Après la Révolution, elle servit un instant de loge aux francs maçons. Les lignes noires qui se dessinent sur ses murs et dont la symbolique nous échappe attestent encore leur passage.
Trente huit marches conduisent de là au deuxième chemin de ronde et quinze autres degrés à la grande salle du second étage, plus nue, plus dévastée encore que la précédente car son plafond qui soutenait la plate forme de la tour, avant qu' elle n' eût son immense toiture, a disparu pour faire place à la charpente actuelle. Celle-ci s' appuie sur le mur d' un nouveau chemin de ronde auquel on arrive par un très petit escalier de vingt sept marches. On peut admirer ici la belle charpente rayonnante dont le donjon a été pourvu dans la première moitié du XVIIe siècle. Le savant assemblage des innombrables pièces qui la composent, sa propreté et son état parfait de conservation, ne sont certes pas une des choses les moins curieuses du château.
Si des parties élevées du donjon on veut regagner la cour par le bel escalier que nous avons pris d' abord, on peut traverser sous les combles une foule de pièces où la multiplicité des cloisons en colombage accuse encore les traces de l' incendie de 1723. Si l'on continu, l'on traverse la galerie des mâchicoulis, qui flanque l' aile de Ouest, en même temps que les différents pavillons de l' aile septentrionale. De ses jolies lucarnes et surtout des ouvertures de ses échauguettes si hardies, la galerie aérienne des mâchicoulis permet au regard d' embrasser un horizon considérable, un panorama immense si au contraire l' œil s' égare à travers les nombreux pertuis que les pieds effleurent, à soixante mètres au dessus du niveau du Loir, elle donne véritablement le vertige....
* Le château sur le site des Monuments Nationaux
* Le château sur la base Mérimée et Mémoire du ministère de la culture
¤ Son intérieur
¤ Le château
* Le château sur wikipédia
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La ville de Châteaudun
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Les minis-expositions
Les dessins du musée des Beaux-arts de Cambrai
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L'art Roman en Charentes-Maritimes
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