vendredi 24 octobre 2014

Poésie Carolingienne, mérovingienne, etc...





























¤  Des vers inédits de Charlemagne


VERSUS CAROLI MAGNI

AD PAULŮM DIACONUM MONACHUM CASINENSEM,

 EX MS. COD. CASINENS. АВВАТL

 Christe, pater mundi, secli radiantis origo,
Annue nunc voto, ut queam tua mystica dona
Dicere, quae nobis solita clementia praestes,
Atque saluliferam patribus perferre salutem.
Surge, jocosa, veni, mecum fac, fistula, versus;
Incipe quamprimum méritas persolvere grates,
Et cordis plectro tu dic vale fratribus almis
Dulcia qui nobis doctrime mella ministrant,
Carminibusque suis permulcent pectora nostra.
Curre per Ausoniae, non segnis epištola, campos,

Atque meo Petro cartam dilecto salutem
Gratificas laudes dic et, pro carmine leato
Quod michi jamdudum placidum direxerit ille.
Inde per egregiam, praesulis œdem
Adriáni , tandem Petri loca sancta rogando,
Pro me proque meis visitata relinque silentes.
Hinc celer egrediens facili, mea carta, yolatu
Per sylvas, colles, valles quoque praepete cursu,
Alma Deo cari Benedicti tecta require,
Colla mei Pauli persaepe amplecte bénigne :
Est nam čerta quies fessis venientibus illuc ;
Hic olus hospitibus , pisces , hie panis abundans ,
Pax pia , mens humilis, pulchra et concordia fratrum ,
Laus, amor, et cultus Christi simul omnibus horis :
Die Patri et sociis cunctis : Salvete, valete.


http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1840_num_1_1_461673#







¤  Restitution d'un poême barbare relatif à des événements du règne de Childebert Ier.

Illo in tempore Francigenum regnum Childebertus тех inclytus 
sua tenebat ditione, qui torrens pulcritudinis fonsque praecipuae 
uberlatis, speculum etiam exstitit pielatis et aequilatis. Recolens
etenim viri sapientis dictum, quod redemptio viri propriœ divitiœ 
sunt, 
non pluris habuit thesaurizare copiosum censům gazarum, quam 
illum distribuere in usus egenorum. 
Christo igitur erat subditus, hostibus erectus, Christicolis carus, 
perfidis invisus,
Humiles autem sibique parentes exaltabat. protervos atque 
rebelles forti dextra proterebat. 
Religiosis etiam Christoque sinceriter famulantibus, non se ut, 
principem et dominům, quin magis exhibebat ceu fîdelissimum 
famulum. 
Huic itaque cum non fortuitu, sed , ut creditur, potius superno 
nutu Germanus beatissimus occurrisset aliquando,



http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1840_num_1_1_461635#





¤  Malgré moi vis, et en vivant je meurs 
Poême de François Ier

Malgré moi vis, et en vivant je meurs ; 
 De jour en jour s'augmentent mes douleurs, 
 Tant qu'en mourant trop longue m'est la vie. 
 Le mourir crains et le mourir m'est vie :
 Ainsi repose en peines et douleurs ! 

 Fortune m'est trop douce en ses rigueurs, 
 Et rigoureuse en ses feintes douceurs, 
 En se montrant gracieuse ennemie 
Malgré moi. Je suis heureux au fond de mes malheurs, 
Et malheureux au plus grand de mes heurs ; 
 Être ne peut ma pensée assouvie, 
 Fors qu'à rebours de ce que j'ai envie : 
 Faisant plaisir de larmes et de pleurs Malgré moi.




¤  Triomphe du très chrétien roi de France

« Le nom de lui par F commençait,
Et non obstant que du lignage il soit
Très ancien d’Hercule de Libye,
Et des Troyens par généalogie
Qu’on fait d’Hector, à cause d’un siens fils
Nommé Francus, qui tint le spectre préfix [prédestiné]
En la cité qu’on nomme à présent Bude,
Il teint aussi de la nation rude
Aspre et hardie à terres conquérir,
C’est des Germains, qui s’en vinrent quérir,
Bien près du Rhin sièges demeurances.
Subséquemment des galliques naissances,
Qu’ils ont nommés depuis du premier nom
Qui est François, Francisgène ou Francisque,
Qu’on peut nommer autrement Dardanique,
Herculien, Teucride ou Troyen,
Hectorien, aussi Pannonien
Et germanic, Gaulois Aquitannique
Belqic, Celtic, Senonais, Armorique… »


Jean Bouchet,
Triomphe du très chrétien roi de France, 
1527









La chanson de Roland


La partie « texte original traduit » s’appuie 
sur une traduction du texte d’origine daté de 
1100 environ. Il s’agit de la première œuvre 
de la littérature française : c’est-à-dire écrite
en ancien français (diffèrent de notre français 
moderne), et non en latin comme l’était une 
grande partie de la littérature de l’époque.
Le titre « chanson » ne signifie pas chanson 
au sens moderne, mais correspond à « une 
chanson de geste ». Les textes du Moyen Âge 
étaient appelés ainsi car « une geste » est 
l’ensemble des exploits accomplis par un 
héros. Ici, le héros s’appelle Roland. 




Chapitre I - Le plan de Blancandrin


¤   Laisse I

Le roi Charles, notre empereur, le Grand,
Sept ans tous pleins est resté dans l'Espagne : Jusqu'à la mer il a conquis la terre hautaine.
Plus un château qui devant lui résiste, Plus une muraille à forcer, plus une cité, Hormis Saragosse1 , qui est sur une montagne.
Le roi Marsile la tient, qui n'aime pas Dieu ; C'est Mahomet qu'il sert, Apollin qu'il prie , Il ne peut pas s'en garder : le malheur l'atteindra.


¤  Laisse II

Le roi Marsile est à Saragosse. Il s'en est allé dans un verger , sous l'ombre.
Sur un perron de marbre bleu il se couche ; autour de lui, ils sont plus de vingt mille.
Il appelle et ses ducs et ses comtes : « Entendez, seigneurs, quel fléau nous opprime.
L'empereur Charles de douce France est venu dans ce pays pour nous confondre.
Je n'ai point d'armée qui lui donne bataille ; ma gent n'est pas de force à rompre la sienne.
Conseillez-moi, vous, mes hommes sages, et gardez-moi et de mort et de honte ! »
 Il n'est païen qui réponde un seul mot, sinon Blancandrin, du château de Val-Fond












Une oraison de Charlemagne

Ô DIEU TOUT-PUISSANT, VOUS AVEZ SUBI LA MORT SUR L’ARBRE PATIBULAIRE DE LA CROIX POUR EXPIER TOUS MES PÉCHÉS.
† Ô SAINTE CROIX DE JÉSUS-CHRIST, SOYEZ TOUJOURS AVEC MOI.

† SAINTE CROIX DE JÉSUS-CHRIST, REPOUSSEZ LOIN DE MOI TOUTE ARME TRANCHANTE.

† Ô SAINTE CROIX DE JÉSUS-CHRIST, PRÉSERVEZ-MOI DE TOUT ACCIDENT CORPOREL.

† Ô SAINTE CROIX DE JÉSUS-CHRIST, DÉTOURNEZ DE MOI TOUT MAL.

† Ô SAINTE CROIX DE JÉSUS-CHRIST, VERSEZ EN MOI TOUT BIEN, AFIN QUE JE PUISSE SAUVER MON ÂME.

† Ô SAINTE CROIX DE JÉSUS-CHRIST, ÉLOIGNEZ DE MOI TOUTE CRAINTE DE LA MORT ET ACCORDEZ-MOI LA VIE ÉTERNELLE.

† Ô SAINTE CROIX DE JÉSUS-CHRIST, GARDEZ-MOI ET FAITES QUE LES ESPRITS MALINS, TANT VISIBLES QU’INVISIBLES, FUIENT DEVANT MOI, DÈS AUJOURD’HUI ET DANS TOUS LES SIÈCLES DES SIÈCLES. AINSI SOIT-IL !

AUSSI VRAI QUE JÉSUS EST NÉ LE JOUR DE NOËL, 

AUSSI VRAI QUE JÉSUS A ÉTÉ CIRCONCIS, 

AUSSI VRAI QUE JÉSUS A REÇU LES OFFRANDES DES ROIS MAGES, 

AUSSI VRAI QUE JÉSUS A ÉTÉ CRUCIFIÉ LE VENDREDI SAINT, 

AUSSI VRAI QUE JOSEPH ET NICODÈME ONT ÔTÉ JÉSUS DE LA CROIX ET L’ONT MIS DANS LE SÉPULCRE, 

AUSSI VRAI QUE JÉSUS EST MONTÉ AU CIEL ; 

DE MÊME QU’IL SOIT AUSSI VRAI QUE JÉSUS ME PRÉSERVE ET ME PRÉSERVERA DE TOUT ATTENTAT DE MES ENNEMIS, TANT VISIBLES QU’INVISIBLES, DÈS AUJOURD’HUI ET DANS TOUS LES SIÈCLES DES SIÈCLES. AINSI SOIT-IL !

Ô DIEU TOUT-PUISSANT, SOUS LA PROTECTION DE † JÉSUS, MARIA, JOACHIM, † DE JÉSUS, MARIA, ANNA, † DE JÉSUS, MARIA, JOSEPH, JE ME REMETS ENTRE VOS MAINS. AINSI SOIT-IL !
Ô SEIGNEUR, PAR L’AMERTUME QUE VOUS AVEZ SOUFFERTE POUR MOI SUR LA SAINTE CROIX, PRINCIPALEMENT LORSQUE VOTRE ÂME S’EST SÉPARÉE DE SON CORPS, AYEZ PITIÉ DE MON ÂME, QUAND ELLE SERA SÉPARÉE DE CE MONDE. AINSI SOIT-IL !








¤ Une légende Alsacienne au château de Fleckenstein

"Le puit du diable"

Le point faible de toute forteresse est l'eau, le Seigneur de Fleckenstein fit donc venir les meilleurs puisatiers de la région. Ils se mirent à l'oeuvre avec acharnement et envie de relever ce défi. Le trou s'enfonçait de semaine en semaine, mais aucune goutte d'eau venait les rafraîchir. Après une année d'un travail digne d'Hercule, ils avaient atteint une profondeur "proche du centre de la terre". Les rayons du soleil ne pouvaient plus les éclairer, ils travaillaient dans une obscurité inconnu en ce siècle. Et toujours pas d'eau ! C'est alors que se présenta un étrange puisatier inconnu de tous. Il affirma que SEUL, il pouvait trouver rapidement de l'eau claire et goûteuse. « Marché conclu » fit le Seigneur en tapant dans la main de cet inconnu dans un geste qui rappela un PACTE! « Tu obtiendras ce que tu veux en échange de l'eau » affirma le possesseur du château. Notre curieux personnage se mit à l'ouvrage devant des puisatiers exténués et dubitatifs. Au bout de quelques heures il déclara avec aplomb devant une foule aux regard ébahis qu'il avait enfin trouvé l'eau abondante et fraîche. Il invita le seigneur à descendre avec lui au fond de l'obscur goulot. Les 2 hommes embarquent dans une nacelle suspendue à une corde, et descendent lentement.Cela dura longtemps, les ténèbres étaient partout. Pourtant, au fond du puits le Seigneur de Fleckenstein eut l'impression de voir des flammes. Et à bien y regarder, dans ce grésillement il vit aussi que son compagnon commençait à se transformer. Déjà ses pieds ressemblaient aux sabots d'un bouc, des cornes apparaissaient sur son front et au fond du trou les flammes tentaient de lui griller les pieds. Il avait compris, le puisatier n'était autre que le diable qui l'entraînait vers les enfers ! Il pria, fit appel à de Dieu, récita des prières et aussitôt le Diable sauta de la nacelle et fit mine de rejoindre les flammes de son royaume. Les cris puissants du seigneur avaient alerté ses aides, qui le hissèrent rapidement à la lumière. Le diable tenta de s'accrocher à la nacelle pour tirer son passager dans les flammes de son royaume, mais le soleil était trop vif pour lui, et les prièrent du seigneur le repoussaient d'avantage.Le lutte fut âpre.... Certains prétendaient que les flammes jaillissaient du puits ! Le châtelain sauvé, le chapelain du château fit couler de l'eau bénite dans le puits. Depuis ce jour, il y eut toujours pour les habitants une eau claire et fraîche au château.








¤ Une légende du Quercy

"L'épée de Roland à Rocamadour"

C'est dans la geste du roi, composée au Xième siècle, que l'on retrouve la «chanson de Roland». Ami d'Olivier, frère de sa fiancée la belle Aude, Roland est comte de la Marche de Bretagne, et surtout neveu de Charlemagne. Quand ce dernier passe les Pyrénées pour aller lutter contre les Sarrasins en Navarre, Roland commande l'arrière garde qu'attaquent les Sarrasins au col de Ronceveaux, suite à la trahison de Ganelon. Roland et ses hommes résistent jusqu'au dernier. Blessé à mort, il sonne enfin dans son olifant, appelant Charlemagne à son secours.

La légende veut que Roland ait aussi tenté de casser sur un rocher son épée Durandal pour qu'elle ne tombe pas aux mains des Sarrasins, mais c'est le rocher qui se brisa. La légende raconte que Roland ne réussissant pas à briser son épée Durandal, pria l'archange Saint Michel de l'aider à la soustraire aux infidèles. Roland la lança de toutes ses forces vers la vallée. Durandal traversant les airs sur des kilomètres, vint se planter dans le rocher du sanctuaire de Rocamadour. Elle y est encore, vieille et rouillée , fichée au dessus de la porte de la chapelle Notre Dame









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